Babakool, un Sacrieur pas comme les autres! [Accepté]

Le spectacle touchait à sa fin.
Il faisait lourd dans Amakna, les acteurs se contentèrent de saluer le public, qui ne pouvait point s’empêcher d’applaudir.
Les spectateurs posèrent quelques questions aux comédiens, tandis que l’un d’eux, le Sacrieur nommé Babakool, s’éclipsa doucement, intrigué par un énorme « Brouhaha ».
Une masse de foule se renforçait, lançant des tomates, des œufs de tofus pourris, et même du papier toilette !
Sur quoi pouvaient bien t-ils lancer ces choses ? Babakool s’avança d’avantage dans la meute et découvrit que la cible était un jeune Panda. Celui-ci essayait de se relever avec peine, malgré cette montagne de déchets sur son hôte.

Baba : Arrêtez, bande de moumoules pas fraîches ! *désigne un félin avec des salaces * Toi, là ! comment t’appelles-tu ?

Kit-Kat : J’m’appelle Kit Kat, bonhomme !

Baba : Ok Kat Kit...pourrais-tu me di…

Kit-Kat : KIT KAT !

Baba : C’est pareil, ça m’est égale ! Pourrais-tu m’expliquer la raison de cette folie ?

Kit-Kat : Bah, j’en sais trop rien, il s’est mit à beugler devant nous, à parler d’une troupe, de recrutement, truc Wyrd bidule piou…

Baba : Une troupe ? Hum… ça vaut le coup de lui demander des renseignements à ce Panda…

Kit-Kat : Ahahaha ! On dirait que t’as le cerveau à l’envers, ça fait un petit moment qu’il vient de se tirer ! Regarde là-bas, on voit encore son chapeau bizarre, si t’as pas non plus les yeux à l’envers ! Mouhahaha !

Baba, lui prenant une salace : Mange ça si t’es le plus malin ! *lui jette une salace dans la figure et court *

Bien que le Sacrieur courrait après le Panda, il le perdit de vue…
Il souffla quelques secondes en s’arrêtant à quelques maisons de la fontaine.

Baba : Bon, opération discrétion ! *se vêtit d’un habit sombre *

???: Tu appelles ça « être discret », habillé comme un croque-morts en plein après-midi ?

Baba : Toi le mioche, je ne t’ai rien demandé…

Pinokyo : Je suis pas un mioche, je suis un vrai Eniripsa !

Le nez de l’enfant, s’allongeant, fit tordre de rire le Sacrieur.

Baba : Laisse-moi rire ! Allez, va te faire tailler le nez chez un bûcheron, j’ai quelque chose de plus important à faire !

Pinokyo : Alors comme ça « Vark Davor » recherche son jeune « Pandawan » ?

Baba : Hein ? T’es où au courant ? Tu l’as vu ? Il est où ?

Pinokyo : Hum….*fait mine de réfléchir * 100 000 kamas l’information !

Baba : Pure haie, les jeunes de nos jours sont malsains !

Pinokyo : *toussote *100 000 kamas ou rien !

Baba, lui donnant un billet de 500 000 kamas : Bon d’accord…allez je t’en donne même 5 fois plus ! Alors, où est-il ?

Pinokyo : Il parle avec une jolie Madame à la fontaine, merci pour les sous ! *s’en va en riant *

Baba : De rien, et surtout la prochaine fois demande à tes parents si un billet de 500 000 kamas existe vraiment, avant de les prendre ! Mouahahaha ! *rire diabolique * Allez, au revoir la branche !

Content de sa cruauté, Babakool arriva sur la place de la fontaine. Aucune trace du Panda…
Il s’apprêta à partir, lorsqu’une voix familière se fît entendre.

Okalypso : Baba ! Tu tombes bien, je voudrais te faire part d’un proj…

Babakool : Bonjour Oka, désolé je dois partir à la recherche d’un Panda, on parlera plus tard ! Bye, à bientôt !

Bien décidé à trouver ce fameux personnage, il traversa la rue des marchands du village. Il posa quelques questions aux passants et finit par attraper quelques réponses convaincantes : le lieux de la résidence à ce Panda, nommé Joeseung, serait dans une ancienne demeure non loin du bijoutier.

Arrivé à destination, devant une grande bâtisse aux nombreuses fenêtres, Babakool avança jusqu’au seuil de la porte.
Il se mit à sonner la jolie cloche en argent, mais aucune réaction.
Il frappa à la porte et, comme par magie, grâce au hasard ainsi qu’au scénario, la porte s’ouvrit faiblement.

Une bougie éclairant l’immense pièce, une table, une bibliothèque remplie de vieux livres, ornaient toute la pièce.
Le Sacrieur s’avança prudemment vers la bibliothèque, hésitant, pensant bien qu’il était en train de violer une propriété.
Un énorme livre mal rangé attira tout de suite son attention. Il souffla sur la couverture laissant apparaître les mots « La Sarabande de Wyrd ».

Baba : Oh ? Il est fort probable que ce livre me révèle bien des choses sur ce fameux projet ! Mettons-nous à l’aise…

Il s’installa sur un canapé en cuir de bouftou, et commença à lire…laissant échapper quelques commentaires…

Baba : Oh, quelle histoire ! Dire que son but était d’amuser les gens, quelque chose qui me plait ! Tiens, mais cette écriture, il me semble que je la connais…*tourne la page et tombe sur une photo * Mon Di-heu ! Joeseung et Oka ! Attends mais…ça veut dire que je suis dans la maison d’Oka ??!!
Elle va sans doute me tuer en l’apprenant…*devient livide * Je dois vite quitter cette demeure !

Le Sacrieur se dirigea discrètement vers la sortie en repensant à l’histoire de Joeseung, celle d’Oka, la leur, « La Sarabande de Wyrd », puis s’arrêta.

Baba : C’est bien désolant de voir une aussi jolie intention, n’être pas mise à la lueur du jour, faute du manque de personnes…que faire, je ne peux laisser Oka’ dans un tel embarras…voyons voir…

Il reprit le livre puis s’installa sur la table. Il tourna les pages et s’arrêta sur la partie concernant le recrutement.
Il sortit, de son sac qui gigotait d’ailleurs, une plume de corbac séchée.

Baba : Hum, que puis-je leur dire venant de moi…ma rencontre avec Jicé Aouaire ? Non…mon expédition dans les montagnes Koalaks ? Une autre fois, peut-être….ou alors…

???: CAWOTTE !

Baba : Chuuuuuuuut Tiki !

Tiki : Tiki faim ! Tiki veut CAWOTTE !

Baba : Tiens, c’est la dernière pour aujourd’hui, fais pas trop de bruit lorsque tu croques dedans…

Tiki : D’accowd Baba ! *ravie *

Baba poussa un long soupir, tout en regardant Tiki, son wabbit. Lorsque soudain…

Baba : Diantre ! Pourquoi je n’y ai point pensé plus tôt ? Merci mon ptit Tiki !

L’animal, sceptique, croqua sa cawotte, et fixa son maître s’apprêtant à écrire…

Citation :

Salutations !

J’ai longuement hésité à répondre à cet appel que tu m’as fait parvenir aux oreilles, ma situation étant comme une balance tenant un poids dans chaque main, ne pouvant ni jeter ou rejeter l’une des deux, m’est encore bien difficile.
Je vois que le cahier des recrutements reste vierge, je décide donc de remplir une partie, et d’en consacrer un peu de temps.
Bien, à présent, je vais vous conter une partie de mon existence.


Je suis Babakool, fils de Balzake, jadis mercenaire et depuis porté disparu, et de ma tendre mère Killa, ayant succombé durant mon enfance, à une maladie rare et incurable.
Mon oncle Jimbo m’a alors pris en charge, nourris, logé. Un homme d’exemple pour moi, dont je suis encore fier. Un vieux boulanger, qui m’avait transmit tout son savoir, dont j’en suis devenu son digne successeur. Vers l’âge de vingt ans, mon coeur d’aventurier se mit à battre, une envie de partir, de voyager, toucher l’horizon, l’horizon bleu.

Un jour, je décida alors de vendre mes terres paysannes à des gens que je pense, du même niveau que le mien. Je ferma également ma bonne veille boulangerie, « Ba-baguette ».
Je ne m’étais jamais aventuré au delà des océans, ce fût l’occasion rêvée…j’avais construit mon propre bateau, dont le nom restera encore gravé dans ma mémoire, le « Baba-teau ».
Oui…ce jour-là, j’étais prêt, je mis ce chapeau de Ripate, en souvenir du bon vieux temps.
La mer était pleine de doutes, j’espère un jour encore, pouvoir tous les éclaircir.
Je pris la mer, me dirigeant vers l’Est des terres Amaknéenes.
Je découvris, pendant ma traversée, la joie de pêcher !

Quelques jours, naviguant sur ce bleu sans fin, j’ai pu découvrir la terre immense d’une île.
Je descendis du bateau et me mis à marcher sur la plage recouverte d’un sable chaud.

Tout d’un coup, un arbre bougea tout seul.

Baba : Bah, ça alors, un arbre qui danse…

L’arbre : NOD’KOKO ! *lui jette une Nod’koko sur la tête *

Baba : AIE !ÇA VA PAS LA TÊTE ?!

Enervé, je le fis tomber par-terre, l’arbre commença à rouler puis à pleurer.
Je découvris avec horreur qu’il n’était pas seul : tous les arbres de la plage se mirent à bouger et à s’avancer vers ma direction. Je pris l’initiative de remonter dans mon navire, puis de mettre les voiles vers le nord.
Une semaine passa, la pêche devenu difficile, les rations, complètement vides..
Tard, lors d’une soirée, les vagues me portèrent à une île différente de la précédente.
Je mis pied à terre et avança prudemment.
Il faisait sombre, la faim me tiraillait, je marchais en zigzaguant sans m’en rendre compte, lorsque soudain, je trébucha sur quelque chose…

Baba : Diantre…mais qu’est-ce que…oh ? Mais c’est une Cawotte ! Il y en a une autre là ! Et là !

Je m’étais rendu compte d’être dans un champ de cawottes, aussitôt, je me mis à en dévorer…

Baba : Hum, quel délice ! Une chance d’avoir mis les pieds ici !

???: ALEWTE ! ALEWTE ! UN INTWUS ! ATTWAPEZ-LE !

Le temps de réaliser ce qu’il se passait, je pris une grosse cawotte en pleine figure, puis, plus rien…
La tête qui tournait, j’ouvris les yeux, je me retrouvais ligoté à une cawotte dans une petite pièce peu éclairée.
Je tentais de me libérer, en vain…la porte s’ouvrit et une sorte de petit animal entra.

???: Uuuuuuunnnnnnnn jouuuuuuuwwwww ma cawotte viendwaaaaa ! Unnnnnnn….

Baba : Euh, bonjour…

???: Tikawimbwamba salut toi !

Baba : Qui est-ce ?

Tikawimbwamba : Il s’agit du wabbit qui pawle à toi.

Baba : Ah, donc c’est toi, étrange habitude de parler à la troisième personne…que va t-il m’arriver ?

Tikawimbwamba : Toi va êtwe punit pouw avoiw mangew les cawottes dans le jawdin du Wa Wabbit ! Et Tikawimbwamba va êtwe wecompensé d’une cawotte en ow pouw avoiw gawdew toi !

Baba : Et tu penses vraiment qu’il va te la donner, cette fameuse cawotte en or ?

Tikawimbwamba : Tikawimbwamba sait pas, Tikawimbwamba espère…snif…

Baba : Allez, détache-moi et raconte moi…


Nous nous installâmes sur un divan en forme de cawotte, et il me conta son histoire.
Tikawimbwamba était devenu orphelin, ses parents, morts exécutés par le Wa wabbit, pour avoir essayé de toucher la « Cawotte supwême de Di-heu ».
L’acte étant gravissime pour ce Roi, il ordonna qu’on les attache devant une cawotte pendant une semaine, qu’on prive leur fils unique de cawottes, et qu’on le fasse devenir esclave du palais.
Tikawimbwamba recommença de pleurer à la fin de son récit.

Baba : Allons, sèche tes larmes, tiens*sort une cawotte *

Tikawimbwamba : Mewci mais Tikawimbwamba n’a pas le dwoit.

Baba : Bien sûr que si que tu as des doigts…tout le monde en a.

Tikawimbwamba : Non, il a pas le dwoit, la pewmission.

Baba : Ah…écoutes, ça te dit de venir Voyager avec moi sur mon navire ?

Tikawimbwamba : Snif, Tikawimbwamba voudwait bien, mais comment sowtiw ?

Je regardais autour de moi, et vis une petite fenêtre, je m’empressa donc de la briser, en lançant une cawotte dessus.
Personne dehors, il fallait donc sortir le plus vite, en profiter.

Baba : Allez Tiki, viens, on part pour de bon !

Tikawimbwamba : Comment le balafré a appelé Tikawimbwamba ?

Baba : Tiki, c’est plus court, et ça te va bien ! A l’avenir ne m’appelles pas « Le balafré » appelles moi Baba !

Tous les deux, partîmes prendre mon Navire, pour revenir sur la terre Amaknéene.
Depuis ce jour, j’ai adopté Tiki, je l’ai nourris et dût faire beaucoup de potager, surtout des cawottes !

C’est sur ces derniers mots que je vous laisse, Tiki me donne pas vraiment le choix, il joue avec la plume.


Amicalement,
Baba

Le sacrieur reposa le livre à sa place et sortit de la demeure en compagnie de Tiki.

Assoupie dans un canapé, Green était en train de bouger dans son sommeil. Des gouttes de transpiration perlaient sur son front. Comme toutes les nuits, ce même cauchemar la hantait: la mort de ses parents. Son réveil se ponctuait par un cri: "NOOOOOOOOOOOOOON!".

Essouflée et en proie à des spasmes de plus en plus violents, la jeune eniripsa aux couleurs de l'espoir avala un cachet que lui avait prescrit Otomaï. Sa crise d'angoisse, même calmée au niveau des souffrances physiques, demeurait insoutenable au niveau moral. Elle s'approcha donc du registre des candidatures et y lut les aventures d'un sacrieur dénommé Babakool.

Elle demeura rêveuse. Moon, l'ile des wabbits....Quelles magnifiques contrées! Elle en oublia son cauchemar. Elle écrivit donc un OUI à la suite du récit du jeune sacrieur.

Voyage s'éloigne de la proue du navire. Il doit se changer les idées.
Arrive devant les cahiers de recrutement.

Ha, il est enfin venu...

Le Féca parcourt rapidement le livre des yeux.

Hmpf, manquerait plus qu'il aille visiter Frigost et Dora Bora...

Il s'en va, sa cape claquant derrière lui.
Le vent fait, à nouveau, tourner les pages du cahier
Un peu plus loin que la rédaction, un mot étrange se dresse.
Un mot qui veut dire beaucoup.

La brise, si elle pouvait, lirait le mot.

Pour...

Sur le pont, le Féca recommence à contempler la plage.
Cette abération ne peut exister.
Et pourtant... ils avaient réussi.
Ce n'est pas un rêve. Il en est sûr.